Par Ryokyo Endo
Pour débuter, donner un traitement en médecine orientale ne revient pas à diagnostiquer une maladie. Cependant, l’analyse d’une « maladie » au sein de de la dimension physique plait au patient, car l’explication d’une maladie par la médecine occidentale est très claire. La plupart des gens ont donc l’impression que c’est facile à comprendre.
Voici quelques exemples : « La cause du diabète est une insuffisance quant à la production d’insuline par les îlots de Langerhans. Injectons de l’insuline. » Si nous parlons de la maladie du Parkinson : « Manque de dopamine dans le cerveau. Il faut prendre de la dopamine. » C’est clair et simple.
Le sujet de cet article est la maladie ORL (Oto-rhino-laryngologie). L’empyème (sinusite chronique) est l’accumulation de mucus dans les sinus, ou l’accumulation de pu dû à une infection bactérienne.
Les patients qui recevraient cette explication d’un docteur penseraient : « Ho, c’est bien de connaître la cause d’une maladie » et ils s’attendraient à ce que les médecines modernes puissent les guérir.
Cependant, avec la conscience du Ki et des méridiens, nous dirons : « Nous ne pouvons pas trouver la cause de la maladie dans le plan matériel », car en nous concentrant sur le plan matériel, nous nous concentrons davantage sur la résultante, plutôt que sur la cause.
Qu’est-ce qui mène à une insuffisance de sécrétion d’insuline ? Quelle est la cause d’un manque au niveau de la dopamine ? Ça, c’est la cause et c’est distorsion de la circulation du ki d’un méridien. Qui plus est, dans le cas de la maladie de Parkinson, est-ce le manque de dopamine et la difficulté à marcher son réellement relié ? Je pose la question, car un patient diagnostiqué de la maladie du Parkinson a amélioré ses symptômes suite à un seul traitement de méridiens.
Ça ne peut pas être vérifié par la science, car le Ki n’est pas une substance. La preuve ne peut pas être démontrée, sinon par les résultats obtenus suite au traitement. C’est la faiblesse de la médecine occidentale, mais c’est aussi sa force. (Tels les hôpitaux, nous ne pouvons pas être blâmés pour les progrès médicaux. Les thérapeutes doivent être sérieux, car la guérison du patient relève directement de sa responsabilité. C’est sa force.)
Tel que décrit plus tôt, la cause d’origine d’une maladie ne peut pas être trouvée dans la dimension physique. Si elle est trouvée à cet endroit, nous ne faisons que gratter la surface. Pour cette raison, la médecine occidentale ne traite pas de manière efficace les troubles chroniques.
Les deux patients suivants avaient des maladies ORL. Ils ont abandonné les médecines occidentales et furent soignés par l’entremise du Tao Shiatsu. Ils allèrent chez un oto-rhino-laryngologiste pour quelques années, mais ne furent pas satisfaits des résultats obtenus. Sans surprise, ils abandonnèrent la médecine occidentale.
Cas #1
Maladie : Rhinite atrophique chronique
Symptômes : Congestion nasale sèche, Muqueuse nasale et lourdeur à la tête
Diagnostic de dissonance : Carence énergétique du triple réchauffeur
Sexe : Féminin
Âge : 36 ans
Occupation : Ménagère
Elle fut diagnostiquée de rhinite atrophique chronique en oto-rhino-laryngologie. Elle alla chez un oto-rhino-laryngologiste à quelques reprises par semaines, pendant deux années, mais elle n’allait pas mieux, elle vint donc pour un traitement de Tao Shiatsu. Je débutant par un diagnostique de dissonance et je réalisa qu’il y avait une carence énergétique du triple réchauffeur.
Laissez-moi vous explique le rôle du Triple Réchauffeur. Dans le livre de Shiatsu écrit par Shizuto Masunaga, il est mentionné : « Le triple réchauffeur supporte l’intestin grêle, distribue la vitalité du péricarde “mei-Mon” et supporte la circulation dans l’ensemble du corps. Il supporte également la membrane séreuse et le système lymphatique. »
Le triple réchauffeur est composé d’un foyer supérieur (la plèvre), d’un foyer médian (Grand Omentum) et d’un foyer inférieur (principalement le péritoine et le mésentère). Le triple réchauffeur inclut également la peau, les membranes muqueuses et les membranes séreuses. Ce survol peut être trop bref quant au rôle joué par le triple réchauffeur. Je donnerai donc davantage d’exemples.
Le triple réchauffeur est le méridien responsable de « l’acclimatation à l’environnement ». Par exemple, en été, il est commun d’observer un mal de tête appelé « syndrome de l’air conditionné ». Ce syndrome est dû à une surcharge du triple réchauffeur dans la région de la tête. Si vous travaillez dans des bureaux, il est possible que vous sortiez et entrez du bâtiment à plusieurs reprises, passant alors de l’air chaud de l’extérieur à l’air conditionné de l’intérieur et vice versa.
Le triple réchauffeur devient alors submergé par ces ajustements consécutifs du corps à la température ambiante, on observe alors une surcharge du triple réchauffeur.
La fraicheur dû au « syndrome de l’air conditionné » est grâce au contrôle de la circulation périphérique par le triple réchauffeur. Si le triple réchauffeur subit une carence énergétique, il lui est alors impossible de fonctionner convenablement, du fait même, la circulation périphérique devient insuffisante.
Dans des températures froides, nous aurons tendance à nous frotter vigoureusement les bras. C’est parce qu’inconsciemment, nous stimulons le méridien du triple réchauffeur afin d’aider la circulation périphérique.
Cependant, tel que mentionné plus tôt, cette patiente avait une carence énergétique du triple réchauffeur. Je constata que c’était dû à la membrane de mucus du triple réchauffeur, qui était devenu hypersensible.
Peut-être avait-elle une allergie (elle me confirma que c’était le cas, lorsque je posa la question), la peau sensible, une difficulté à s’adapter au monde extérieur.
Aussi, une carence énergétique du triple réchauffeur peut causer de l’asthme (allergie), mais dans son cas, elle avait une inflammation chronique de la muqueuse nasale.
Le triple réchauffeur passe dans les membres supérieurs. Un point de repère efficace quant à l’emplacement du triple réchauffeur, est la partie centrale de l’extérieur du haut du bras.
Dans les traitements de méridiens qui reposent sur le diagnostic de dissonance, suite à la forme de base, nous ferons le diagnostic de dissonance afin de déterminer les carences énergétiques des méridiens. Traiter l’ensemble de la carence énergétique du méridien pourrait être une manière de procéder, mais ce serait très inefficace. À la place de traiter l’ensemble de la carence énergétique du méridien, repérez la présence de « bosses » dans la carence énergétique du méridien. Ces « bosses » dans la carence énergétique sont présentes dans la profondeur du méridien et elles sont la source de la distorsion observée, ainsi qu’une manière d’accéder au jaki.
Tel que mentionné plus tôt, la cause de la maladie est une distorsion dans la manière que le ki circule dans le méridien. En fait, le jaki présent dans les profondeurs du méridien est la cause souche de la maladie. Le jaki qui cherche à se libérer est responsable de la présence de « kyo-jitsu » (« bosses de carence énergétique ») dans le méridien.
De manière générale, ces « bosses » de carence énergétique auront plusieurs tsubos. (Un tsubo n’est pas nécessairement un point d’acupuncture, c’est un point où une distorsion apparait dans le Ki et il donne une sensation similaire à celle de la pointe d’un grain de riz.)
Les bosses de carences énergétiques se dissolvent en traitant les tsubo à l’aide du Shiatsu. Le jaki se libère et, pour résultat, les distorsions de kyo-jitsu sont retirées. C’est à ce moment que les symptômes disparaissent.
Cette cliente vint pour des traitements une fois par semaine, pendant deux semaines et ses traitements prirent fin avec la disparition des symptômes. La cliente sembla surprise de voir ces symptômes disparaitras après uniquement deux mois, après qu’elle ait passée deux années avec l’oto-rhino-laryngologiste. Elle me dit : « À la fin, j’étais impressionnée. » Non seulement son nez a t-il guérit, mais elle sentait son corps de nouveau fort.
Dans son cas, elle avait des « bosses » de carences énergétiques dans le triple réchauffeur, dans la région de la tête, de ses membres supérieurs, dans ses épaules, dans son dos et dans ses membres inférieurs. Plus les « bosses » de carences énergétiques restent dans les méridiens, plus ils risquent de se propager dans le corps et d’apparaître à d’autre endroit. Même le diagnostic de dissonance ne retourne pas systématiquement le même résultat. Son diagnostic de dissonance pointait vers une carence énergétique du triple réchauffeur, pour les premiers traitements.
Cas #2
Maladie : Empyème (sinusite chronique)
Diagnostic de dissonance : Carence énergétique dans la région du gros intestin
Sexe : Masculin
Âge : 29 ans
Occupation : Ancien employé
Il quitta la compagnie dû à de sévères symptômes. Il dit qu’il ne pouvait plus rester à l’emploi de l’entreprise, car il n’était plus en mesure de penser.
Il était marié et avait deux enfants. Je me suis dit : « Ça doit être un moment bien difficile pour lui, qui plus est, il vit très loin. Sera-t-il en mesure de se déplacer pour les traitements ? » J’étais un peu inquiet, mais il vint à toutes les semaines pour ses traitements.
Le diagnostic de dissonance était une « carence énergétique dans la région du gros intestin. » Cette dissonance est fréquente los de congestion nasale et de gorge irritée. En d’autres mots, cette dissonance est typique aux maladies ORL. Il avait une carence énergétique très profonde, je lui demanda donc s’il souffrait souvent de constipation ou de diarrhée, je m’enquéra aussi à savoir si sa peau se suppurait souvent, suite à des coupures. Il trouva étrange que je lui pose la question et me demanda comment je pouvais savoir une telle chose.
Je lui expliqua que les organes, le gros intestin, la peau et les bronches, qui appartiennent tous au méridien du gros intestin, étaient affaiblis. Le méridien du gros intestin (tout comme le méridien de la vésicule biliaire) a tendance à laisser aisément transparaitre des symptômes dans les organes qu’il gouverne.
Tel que mentionné dans le cas #1, les problèmes une carence énergétique du triple réchauffeur, ou une carence énergétique dans la vessie, se manifestent dans le nez. Cependant, tel que dans le cas de ce client, si le problème est une carence énergétique dans le gros intestin, ce sera assez facile à voir, mais s’il s’agit d’une carence énergétique dans la vessie, alors, ce sera plus difficile.
Les caractéristiques d’une carence énergétique dans la région de la vessie sont dues « aux relations, de nature stressante, avec d’autres individus. » Vous pouvez demander à vos patients s’ils sont facilement stressés lorsqu’ils interagissent avec d’autres personnes, ou s’ils ont des problèmes avec d’autres personnes. Cependant, leur poser ces questions risque de ne pas leur donner une entière satisfaction, car même si ce que vous dites est vrai, de manière générale, le patient ne s’attend pas à ce que le diagnostic de dissonance soit aussi clair.
S’il y a une carence énergétique au niveau du méridien de la vessie, les changements à apporter dans la vie de tous les jours ne sont pas faciles, il est donc possible que d’identifier ce que le patient doit faire comme changement dans sa vie ne soit pas la meilleure approche. Le méridien de la vessie supporte le système nerveux autonome, donc de manière générale, je me contente de dire au patient qu’ils ont un trouble de système nerveux autonome.
Dans tous les cas, le traitement débute paisiblement, en mettant l’Emphase sur les symptômes, puisqu’il est alors plus facile de gagner la confiance du patient. Ce patient vint une fois semaine. Après un mois, ses mucus nasaux devinrent solides. Après deux mois, il n’avait plus de mucus nasal et ses symptômes étaient disparus à l’intérieur de trois mois. Il était inquiet, il continua à venir, pour des traitements, pendant trois mois. Le traitement était complété deux semaines après la disparition des symptômes. Un mois plus tard, je reçus de lui une carte postale m’informant qu’il avait désormais un nouvel emploi.
De la manière que le méridien du gros intestin parcourt le corps, c’est facile de faire une corrélation avec une maladie ORL dans les muscles (méridien principal), dans les membres supérieurs, à l’avant du cou et dans le passage nasal. Tout particulièrement si à l’avant du cou vous pouvez voir une « bosse » de carence énergétique sur le méridien du gros intestin. (Elle était également présente dans le cas de ce patient masculin).
Toutefois, si la carence énergétique est trop profonde, le méridien du gros intestin, sur la partie avant du cou, pourrait ne pas répondre à votre ki, lors du traitement. Dans ce cas, vérifier les méridiens du gros intestin qui sont situés, de manière symétrique, sur la face opposée. En plus de l’ensemble des vingt-quatre méridiens composant le corps, un méridien secondaire existe pour chacun de ces méridiens. Par le fait même, une « bosse » de carence énergétique existera certainement sur le méridien secondaire. (Voir Tao Shiatsu : La médecine de la vie, pour le vingtième siècle.)
Lorsque vous voyez une « bosse » de carence énergétique dans le méridien, ou le méridien secondaire, du gros intestin, traiter ces tsubos. Le méridien principal s’ouvrira en traitant le méridien secondaire. En faisant cela, la « bosse » de carence énergétique qui ne répondait pas à votre ki, lors du traitement, se mettra à répondre, ou du moins, cette profonde « bosse » de carence énergétique montera plus près de la surface. À ce moment-là, vous pourrez traiter le méridien du gros intestin en passant par le méridien principal, situé dans la région antérieure du cou.
Chez ce patient, la « bosse » de carence énergétique s’étendait de la tête jusqu’aux membres supérieurs, sur le méridien du gros intestin. Elle ne s’arrêtait toutefois pas là, on pouvait également la trouver dans l’anneau du méridien du gros intestin, situé sur les membres inférieurs et au niveau de l’abdomen.
De manière générale, quand un patient à un problème de nez, dû à une carence énergétique au niveau du gros intestin, la « bosse » de carence énergétique est située dans la région du cou et dans la région supérieure du dos. Dans de rares cas, la « bosse » de carence énergétique peut également apparaitre dans la région des fesses.
Il est important de garder en tête, après avoir traité une « bosse » de carence énergétique dans la région du cou, que le jaki circulera vers les membres supérieurs. Dans le processus de libération du jaki, il se déplace de manière distale et vers l’extérieur du corps, lorsque l’on traite la « bosse » de carence énergétique dans la région du cou. De sorte qu’il peut y avoir une sensation de lourdeur dans les membres supérieurs. Dans certains cas, on observera une réaction « Menken », qui peut être la cause de différents symptômes. Il est donc important de traiter la carence énergétique de la région des membres supérieurs, surtout dans la région extérieure de l’avant-bras, où la « bosse » de carence du méridien du gros intestin est proche du coude, afin d’empêcher, ou du moins diminuer autant que possible la réaction « Menten ».
Qui plus est, j’ai une photo qui montre le traitement d’une « bosse » de carence énergétique dans la région du gros intestin, s’il vous plait, faites-y référence.
Les cas précédents sont des cas de maladies ORL basées sur des expériences cliniques. Tel que mentionné au début, la médecine orientale ne vise pas à diagnostiquer la maladie. La médecine occidentale considère chaque maladie individuelle comme étant similaire pour tous, mais le diagnostic de dissonance est différent. Chaque maladie doit être prise, cas par cas, pour chaque individu.
Pourvu que le trainement soit concerné, le diagnostic de dissonance va changer. Dans certains cas, le diagnostic de dissonance peut même changer pendant le traitement. Pour un thérapeute en Tao Shiatsu, le principe de base à suivre est que le traitement doit être en accord avec diagnostic de dissonance. Nous donnons des traitements Shiatsu aux carences énergétiques, en fonction des endroits où la vie du client a davantage besoin de ki.